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1802 LES CHEMINS NÉCESSITENT DE GRANDES REPARATIONS

Le préfet interroge le maire au sujet de l'état des chemins : les ponts de Bracieux sont dans un état de péril imminent, certaines rues sont impraticables à cause du passage des troupeaux de boeufs vers Paris... La réponse du maire passe par la rédaction d'une délibération prise le 20 Nivose an 10 (10 janvier 1802).





DELIBERATION 20 nivôse an 10

 …Le président a fait lecture  de ladite lettre du préfet…de répondre aux questions, relative aux chemins vicinaux.

Première question : quel est le nombre des chemins vicinaux de la commune ?
Réponse : les Ponts, la Rue qui conduit du marché au champ Robert (sic) ; la Rue des prisons ; le Grand chemin de Bracieux à Chambord, celui de Bracieux à Romorantin passant sur la commune de Tour, celui de Bracieux à Contres passant sur Tour, celui de Bracieux à cour passant  à Tour, celui de Bracieux à Orléans passant sur Neuvi et celui de Bracieux à Blois passant sur Tour.

Seconde question : quelles sont les communes voisines de la vôtre auxquelles les dits chemins aboutissent ?
Réponse : Chambord, Neuvi, Bauzy, Courmemin, Fontaine, Contres, Tour, Cour, Mont et Huisseau.

Troisième question : quelle est la situation actuelle de chacun d’eux?
Réponse : Les Ponts de Bracieux sont dans un état de péril imminent; La Rue qui conduit du marché aux veaux au champ Robert [sic] et la Rue des Prisons sont impraticables, Les Bœufs qui passent journellement pour la Provision de Paris endommagent extrêmement ces chemins. Tous les autres grands chemins sont dans un état qui nécessite de grandes réparations.
Le conseil croît très essentiel d’observer que les chemins ci-dessus désignés sont tous situés sur des communes environnantes dont les limites circonscrivent Bracieux dans un espace de trente-trois arpents qui forment la surface de cette commune absolument sans territoire.

Quatrième question : quels sont ceux qui, à raison de leur utilité, exigent de promptes réparations, et auxquels il est plus pressant de travailler ?
Réponse : Les Ponts, Les chemins de Bracieux à Chambord, de Bracieux à Blois, de Bracieux à Romorantin, de Bracieux à Contres et de Bracieux à Cour.

Cinquième question : quels sont les moyens qu’on croit devoir adopter pour effectuer sans délai les réparations jugées les plus nécessaires ?
Contre le vœu de tous les Règlements et ord ces sur la voierie qui défendent expressément d’établir les douves et ados des fossés le long et à côté des chemins en voies publiques, les propriétaires riverains de ces mêmes chemins ont tous creusé des fossés des deux côtés des chemins et ils font jeter la terre desdits fossés du côté ci et sur les chemins mêmes, de manière que ces ados de fossés retiennent l’eau dans les chemins et les perpétuent mauvais même dans la belle saison, au lieu que si le propriétaire jetait sur son terrain, les eaux tomberaient naturellement dans les dits fossés et leur écoulement rendrait les communications plus faciles.
On pense que pour rappeler l’exécution des lois portées sur une partie aussi intéressante pour l’agriculture et le commerce qui ne soutiennent et ne s’alimentent que par la facilité des communications, un arrêté du Préfet serait nécessaire portant injonction à tous propriétaires riverains de faire ces ados et Douves de fossés et de faire répandre les terres propres et sablonneuses dans les chemins ; enjoindre à ceux qui ont sur leurs héritages de vieux fossés qui ont été précédemment établis pour l’écoulement des eaux des dits chemins, de les faire curer. Ces ouvrages faits méthodiquement entretiendraient les chemins en bon état en les rendant praticables.
On sollicite du Préfet cette mesure comme très urgente pour les chemins de Bracieux à Chambord, de Bracieux à Blois et de Bracieux à Orléans par Neuvi. »
On observe encore que dans les endroits où il n’existe pas de douves de fossés sur les chemins on pourrait obliger le propriétaire à réparer les chemins vis-à-vis de ses héritages et enjoindre, sinon d’extirper en entier, abattre les haies trop épaisses qui empêchent le soleil de sécher ces chemins, au moins ordonner de les élaguer et couper à hauteur nécessaire et suffisante pour que les dits chemins n’en soient pas obstaclés et que le soleil puisse y pénétrer.

Observé à Bracieux, les dits jour et an. 



Source : Archives municipales

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