Le 23 janvier 1846, Bracieux se réveille après une nuit agitée : un feu a pris dans le grenier de la halle.
Le maire, Courtois, relate les événements au Préfet du Loir-et-Cher (source Archives municipales - Registre des courriers 1828-1861).
Monsieur le Préfet,
Hier, 22 du
courant, à dix heures du soir environ, je fus averti que le feu avait pris sous
la halle de cette commune. Je fis immédiatement inviter les habitants à se
transporter au lieu de l’incendie pour en arrêter les progrès. Tous se sont
empressés de porter des secours, et, grâce à leur promptitude et à leur
activité, le feu a été éteint presqu’aussitôt, et la commune préservée d’un
grand malheur, la halle étant environnée de bâtiments auxquels le feu eut pu
communiquer facilement en raison de leur proximité de cet édifice.
On présume
que le feu a été occasionné par un chauffe-pied rempli de feu et mis en contact
avec des matières combustibles. On ignore jusqu’à ce moment quelle est la
personne qui a laissé le chauffe-pied dans le grenier de la halle, et qui par
sa négligence a compromis si gravement les intérêts de la population.
Aujourd’hui je me suis transporté sur
les lieux pour constater le dégât causé par le feu, et j’ai reconnu qu’il était
presque nul.
J’ai
cru Monsieur, devoir vous informer de ce qui s’est passé dans l’événement
qui a eu lieu hier, et dont les résultats pouvaient être funestes à beaucoup
d’habitants si l’incendie ne se fut manifesté que dans le milieu de la nuit.
La plus grande surveillance sera exercée dorénavant pour prévenir un
semblable malheur.
Agréez, Monsieur, …
Le maire de Bracieux
Courtois