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SOUVENIRS D'ENFANT DES ANNEES 20



Bracieux, classe de 1926

R.B. est né en 1921, il a été scolarisé à Bracieux à l’âge de 5 ans, mais par la suite il a déménagé avec ses parents. Il raconte ses souvenirs de vacances chez ses grands-parents à Bracieux ...







"Sur les hauteurs de Bracieux, il y avait des cassis. Tout jeune avec ma grand-mère et d’autres personnes, nous les ramassions, les propriétaires les envoyaient à Angers. La pesée se faisait dans un hangar dans la rue derrière chez Mme Audebert.

Il y a eu aussi, par le Tranchet, un exportateur de fruits, après traitement, ils étaient transportés à Rungis, plusieurs personnes y travaillaient… Bracieux avait aussi un cordier, M. Charanton, un serrurier M. Leguyard, … son enseigne était libellée « Leguyard de Saintonge », c’était un compagnon, son magasin était face à la pâtisserie Audebert. Il y avait aussi M. Roy, il fabriquait des petites barriques etc, cerclées de cuivre rouge. Il restait dans la rue qui va vers la Grand-Place lorsqu’on quitte la grande rue.
Un Suisse, vers 1907 ? (CP)


Je vous signale qu’il y avait un  Suisse,  le dimanche à l’église pour la messe, je n’y allais pas souvent mais je sais, il avait une redingote et pantalon noir, le bicorne et la grande canne avec un pommeau, les jours de fête, une grande tenue, jaquette, culotte rouge, bas blancs, bicorne, gants blancs (toujours) et la grande canne, il se nommait M. Gaitrou.


Voici quelques anecdotes, peut-être le saviez-vous déjà…

Rue des Bluettes, à côté de chez ma grand-mère (M. Hochard est plus tard resté dans cette maison) restait M. Darmé …, il avait un musée personnel, sous vitrines : des pièces romaines etc, jusqu’à l’époque ? -1937-, des silex, des matériaux et autres, plus une collection de timbres postes collés sur des cartons, il avait même des timbres par paquet de 100. Moi, gamin, j’étais en admiration sur toutes les explications que j’écoutais sérieusement (j’espère qu’il m’en est resté quelque chose). A sa mort, j’ai entendu dire que ceci avait été donné au musée de Blois (sauf les timbres). Ces parents n’étaient pas malheureux (pour l’époque), lui, santé fragile donc, il allait dans la campagne faire des recherches puis collectionner ses timbres.

Marchand de bois à Bracieux (CP)
Je parle souvent de ma grand-mère, ne croyez surtout pas que je n’aimais pas mon grand-père, il était charpentier, seulement, je ne le voyais que le samedi soir, jusqu’au dimanche soir, même lorsque je venais des Charentes avec ma mère lors des vacances scolaires, j’avais 11 ans, c’était la même chose (les congés n’existaient pas). Il ne travaillait pourtant qu’à Huisseau-sur-Cosson mais il ne rentrait qu’à la fin de la semaine (après il a travaillé chez Mme Doireau). J’ai connu des personnes qui étaient des bûcherons, ils ne rentraient pas tous les soirs, c’était comme ça… C’était pourtant des métiers durs, eux aussi, durs au mal. Le dimanche après-midi, ils se retrouvaient pour une petite manille pour changer les idées puis retour à la maison, les affaires préparées, le départ en vélo avec le bissac (=besace) jusqu’au samedi suivant. … dans la campagne, les femmes travaillaient aussi dur que les hommes,  sulfataient etc, - devant les bœufs ou les vaches pour les labours et, si ceci allait de travers, les hommes les engueulaient parce que le sillon était pas droit et il y avait en plus le travail à la maison… »


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