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1815 QUAND UN MULET EST PLUS EFFICACE QUE DEUX CHEVAUX

La mairie n’a pas les moyens d’entretenir les chemins vicinaux. Les habitants doivent donc contribuer par des prestations en nature : des journées de travail ou des journées de fourniture de voiture ou de chevaux, à défaut ils doivent régler une taxe financière.




"Le MAIRE convoque le sieur Desforges, meunier, de ladite commune, de conduire sa voiture à la corvée avec pelle … à 6 heures du matin, … afin de réparer le chemin qui conduit de Bracieux à Cour. Les matériaux devront être déposés et entoisés dans le délai ci-dessus fixé, faute de quoi il sera contraint à payer en argent leur évaluation, en vertu d’un rôle qui sera rendu exécutoire par M. LE PREFET."



Mais la chose ne va pas de soi : le sieur Desforges négocie au prétexte que son mulet abat plus de travail que deux chevaux ! Au dos de la convocation, il a répondu à la mairie :

"che fu pour la courvé Desforges qua moin que sa soi mon tour vu quil lai prou vable que mon mullet an na fai plu que quel que zin quil avai deu chévo"

= Je fus pour la corvée, Desforges. Qu’à moins que ça soit [de nouveau] mon tour, vu qu’il est prouvable que mon mulet en a fait plus que quelques-uns, qui avaient deux chevaux. 



Source : Archives municipales

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