Institutrice de l’école libre, tenue d’un pensionnat de jeune filles,
sa vie est bien remplie !
Lorsqu’Elisa, de son vrai nom
Marie-Elisabeth FERRARIS, arrive à Bracieux en 1839, elle a tout juste 27 ans.
3 ans auparavant elle a passé son Brevet de capacité pour l'Instruction Primaire,
à Orléans, et, après une première expérience à Saint-Claude et à Onzain, elle
est affectée à Bracieux.
Elle prend la suite de Marie-Thérèse
LECOMBLE, qui fut à l’origine de bien des débats entre la mairie de Bracieux,
l’inspection académique et la Préfecture (cf article LECOMBLE, UNE INSTITUTRICE AU CŒUR DES POLEMIQUES).
Très vite, Elisa FERRARIS accueille
des pensionnaires dans son propre logement, rue des Tanneries, comme la jeune Marie
LARCHER en 1841 mais aussi sa propre nièce Eugénie Anna FERRARIS, 9 ans, qui
vient de perdre sa mère, la belle-sœur d’Elisa.
Elisa va ensuite s’installer
place du Champ Jobert, avec sa sœur Louise, 20 ans, nouvellement arrivée comme institutrice
à Bracieux. Ses projets de pensionnat rencontrent une vraie demande : il y
a 9 jeunes filles en 1846.
1851 : Elisa, Louise et Anna
vivent toujours ensemble. Les 2 premières sont institutrices, la 3ème,
à 18 ans, est sous-maîtresse de pension. Il y a aussi 4 pensionnaires.
Les FERRARIS et les TRINQUESSE se
côtoient, d’ailleurs les logements sont proches ! Au point
que les deux enfants, Anna, 18 ans, et Louis Jules TRINQUESSE, 20 ans, se
marient. A compter de son mariage, Anna n’exercera plus de fonction à l’école.
En 1861, une autre soeur Justine FERRARIS rejoint Bracieux pour être elle aussi institutrice.
Vers 1864, le statut d’Elisa semble
changer, d’institutrice en école privée, elle devient institutrice de l’école publique.
En 1874, sous le mandat de maire
de Delasalle, l’école des
filles est transférée dans une maison appartenant au même Delasalle.
En 1876, l’école privée de filles
et son pensionnat sont pris en charge par Marie MORION, l’ancienne pensionnaire
puis sous-maîtresse d’Elisabeth FERRARIS, dans sa propre maison.
Elisa s’occupera des petites Braciliennes pendant plus de 30
ans avant de prendre une retraite bien méritée. Elle finira sa vie place du
Champjobert, à proximité de l’école. Elle décède en février 1880, à 68 ans,
toujours célibataire.
Sources :
-
Archives municipales : délibérations,
correspondances
-
Recensements Bracieux, St Claude 1836
-
Etat civil en ligne (AD 41) : Bracieux,
Lisle, St Ouen
-
Etat civil belge en ligne
-
État Militaire de France pour l'Année 1793, NOUVELLE
ÉDITION REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE, LEON HENNET, 1903
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