Souvenirs d'école à Bracieux, pendant les années 1920
(Partie 1)
De la discipline dans les petites classes ...
Un témoignage de Guy Doireau
Un témoignage de Guy Doireau
Le changement de classe fut pour
moi, un élément nouveau, j’allais maintenant me retrouver face à un homme, mon
nouvel instituteur, mari de la précédente [institutrice], dont la réputation
était déjà bien établie ! Dès le premier jour, je compris que
l’enseignement et la discipline marchaient de pair, et que la tolérance n’était
pas sa qualité principale.
Grand, un long cou, un nez
pointu, rien dans son physique n’inspirait la sympathie, et sa voix autoritaire
complétait le personnage auquel je devais me soumettre pendant de longs mois.
Les punitions accompagnaient toujours les fautes, sous des formes diverses : la plus dure parmi celles qu’il utilisait était physique et assez cruelle : après avoir accablé un élève de toutes ses malédictions, il n’hésitait pas, hors de lui, à le sortir de la classe en le tirant par l’oreille !
Les punitions accompagnaient toujours les fautes, sous des formes diverses : la plus dure parmi celles qu’il utilisait était physique et assez cruelle : après avoir accablé un élève de toutes ses malédictions, il n’hésitait pas, hors de lui, à le sortir de la classe en le tirant par l’oreille !
J’étais assez timide et craintif,
et je m’efforçais de suivre les leçons, afin d’échapper aux sanctions.
Cependant, j’eus la malchance un jour difficile, où son humeur n’était pas
favorable, de subir ce châtiment. A mon retour en pleurs à la maison, je ne
manquais pas d’informer mes parents de cette manière de corriger. En guise de consolation, ma mère
exprima sa réprobation, et m’apporta son réconfort maternel. Cette punition
physique n’a jamais quitté ma mémoire, et j’imagine quelle serait la réaction
de parents à notre époque ...
Extrait : La Belle Enfance, Guy Doireau, 2012, avec l'autorisation de sa fille.
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